Episode 3

Voilà bien quelques payes,
Que j’ai daigné me confesser,
Prends ton après-midi, curé,
J’ai lourd à déballer,
Pardon padré car j’ai pêché,
Et je n’exclus pas de récidiver,

Te souviens-tu curé,
Du cathéchumène apeuré,
Néron que tu étais,
Il te fallait un Saint-André,
Portant plus souvent la cilice,
Que les habits d’éternité,

J’ai certes un peu changé
Mais comme tu me l’as souvent dit,
Qu’importe la graine si le terrain,
Et l’engrais sont pourris,
Je m’en suis plutôt pas mal sorti,
A cent contre un, toujours en vie,

Pourtant, curé, moi,
Je l’ai visité, ton paradis,
Ou étais-ce l’enfer?
Ton bouquin n’est guère renseigné,
J’y ai croisé moult guêpiers,
Mais rien d’aussi violent qu’ici,

Sais-tu, curé, là-bas,
Les moribonds m’ont murmuré,
Qu’à ma naissance,
Tu aurais eu l’idée de me noyer,
Un sort réservé aux petits chats,
Un tigre se tient devant toi,

J’y ai croisé des morts,
Valant bien cent de tes vivants,
Qui ne signeraient pour rien au monde,
Un nouvel avenant,
Tes Notre Père ne te sauveront pas,
Quelques géants t’attendent en bas,

Ce n’est pas ta confession, curé,
Tu attendras ton tour,
Réserve plutôt tes doléances,
A ta vierge d’amour,
Car la mienne est faite d’uranium,
Et n’auras que faire de tes psaumes,

Ne te berce pas d’illusion,
Sur ma brillante aura,
N’y vois aucun pardon,
Je n’ai rien d’un samaritain,
Non surtout, curé, n’en fait rien,
Furieuse est ma lumière à moi,

Décollage immédiat, curé,
Bienvenue dans mon éden,
Ne tremble pas s’il te pousse,
Une jolie paire d’antennes,
Et ne touche surtout pas aux pommes,
Elles te resteraient sur l’estome,

Pardon padré, car j’ai pêché,
Je n’ai pas pu m’en empêcher.
Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer